« C'est un tissu du plus bel effet » déclara-t-elle en ayant aperçue du coin de l’œil les doigts de sa sœur parcourir la texture d'une magnifique soierie. Elles s'étaient arrêté devant une échoppe, adossée à l'un des grand murs de pierre des remparts de Camelot. Arégonde lui adressa de nouveau la parole, le regard clair d'Aeryn glissa jusqu'à elle et elle lui répondit : « Je vais très bien ma sœur. Je te remercie de m'avoir mise en garde ; ce marchand ne mérite plus de parcourir les rues de Camelot pour vendre ces objets ». Aussitôt dit, elle leva les yeux jusqu'aux gardes un peu plus loin. Comme il connaissait dame Aeryn, ils exécutèrent l'ordre silencieuse qu'elle leur avait donné. Ils avaient assistés à la scène. L'homme qui avait tenté d'arnaquée la princesse vit alors trois immenses gardes s'en aller vers lui, confisqué son matériel et l'amener de force vers le palais. La princesse le regarda se faire amener et sous ses supplications et ses implorations, un sourire sadique vint à naître au coin de ses lèvres.

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Le soleil venait tout juste de se lever. Doucement, à travers les doux rideaux de la chambre, le soleil transperçait le tissu et venait à caresser la joue pâle de la princesse endormie. C'est d'ailleurs cela qui l'avait tiré hors de son sommeil. Habituellement, Arégonde aurait été là. Sauf qu’hier, Aeryn lui avait donné congé. Elle avait pu partir du château plus tôt pour vaguer à ses occupations. Car, même si la princesse était habituée de se faire servir, elle était toujours en mesure de s'occuper de sa personne toute seule. Et ce matin, elle s'habillerait et se coifferait toute seule. Ayant choisit une robe de satin mauve, brodée de fleur dorées, elle tressa ses longs cheveux épais et glissa un collier simple autour de son cou. Ce serait un habillement suffisamment convenable pour elle aujourd'hui ; elle allait rejoindre Arégonde au marché de la ville.

C'est alors que la porte de sa chambre c'est ouvert brusquement, sans s'annoncer. Sa mère entra, en affichant un air des plus méprisant. C'était étonnant de voir à quel point elle en était venue à haïr la chaire de sa chaire. Quant à Aeryn, elle ne lui avait jamais donné le moindre signe d'affection, car elle en était venue aussi à la détester. Elles étaient devenues des rivales dès la naissance. Pourtant, on ne parvenait pas clairement à déterminer ce qu'elles se disputaient réellement. L'amour de Lucius ? Certainement pas, bien que sa mère l'ignore, Aeryn détestait cet homme autant qu'elle détestait sa mère. Était-ce la couronne de Camelot alors ? Plus ou moins, parce qu'Aeryn se débarrasserait d'elle en même temps que son père. Alors était-ce peut-être de la jalousie. Sa fille était si belle, si parfaite aux yeux de son époux. Et la Reine de Camelot avait le pouvoir. Qui plus est, elle était puissante. Elle dominait largement sa fille. Aeryn se leva rapidement, les sourcils froncés. « Ne devriez-vous pas vous annoncer avant d'entrer ? » demanda-t-elle plus par reproche que par réellement préoccupation. La Reine haussa un sourcil et elle afficha le même petit sourire narquois que sa fille avait si coutume de le faire : « Je suis votre mère, que pouvez-vous me cacher ? » dit-elle simplement, hautaine. Aeryn n'ajouta rien, elle préférait ne pas avoir d'ennui avec elle aujourd'hui. Elle abaissa les épaules, d'allure plus réceptive et elle demanda faussement poliment :« Que me vaut l'honneur de votre visite ? » « Votre père m'a fait part que vous comptez vous rendre au marché aujourd'hui. J'aimerais vous accompagner ». Mauvaise idée. Aeryn secoua la tête tout en souriant en repoussant l'offre de sa mère : « Cela ne sera pas nécessaire. Je ne compte pas partir très longtemps, il serait inutile de vous déplacez jusque là pour quelques heures ». La reine leva un sourcil. Ses longs cheveux rouges resplendissait sous les rayons naissants du soleil. Toute sa grandeur était affichée sur son visage. On pouvait affirmer qu'elle était plus qu'une noble seulement en la regardant. Elle avait l'attitude d'une reine. « À quoi bon le peu de temps ci ce n'est que pour voir ma fille ? » dit-elle. La reine avait fait sa décision ; qu'importe ce que dirait la princesse, elle l'accompagnerait au marché. Cette idée ne lui plaisait guère. Sa dite sœur la rejoindrait au marché. Elles avaient des choses à se dire et un plan à mettre sur pied. Plus que jamais, Aeryn désirait obtenir le pouvoir. Et ce, le plus rapidement possible. L'idée de devoir servir son père encore plus longtemps lui déplaisait grandement. Elle salua sa mère d'une pâle révérence. Cette dernière quitta la pièce accompagner d'un sourire triomphant.

Lorsqu'elle eut terminer de se préparer, la princesse descendit pour rejoindre la grande salle, où sa mère l'attendrait assurément. Il n'était pas exclus bien sûr que deux ou trois gardes ne les accompagne. Même s'il y avait déjà de la surveillance sur les lieux, la Reine de Camelot et sa fille ne pouvait pas se permettre de se promener dans les rues de la ville sans protection. Le Roi Lucius avait beaucoup d'ennemis et certains osaient même se trouver à Camelot. L'idée de perdre sa Reine ou son unique héritière lui était impensable, car ses deux femmes étaient toute sa gloire.
Lorsqu'elle gagna la grande salle, le Roi s'y trouvait aussi. Dame Elerinna était à ses côtés, des servantes avec elles. Aeryn et sa mère ne serait donc pas seules. Une idée peut-être un peu plus rassurante. La princesse aux longs cheveux bruns s'en alla saluer son père. Puis, elles quittèrent le palais, accompagnées de trois servantes – dont la dame de compagnie de la Reine et de trois gardes lourdement armé.

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Aeryn s'était maintenant tournée vers sa soeur et la regardait d'un air plus préoccuper. Elle présentait qu'Arégonde était tracasser par quelque chose. Ou du moins, elle semblait être dans une humeur terrible. Alors, affichant un air plus doux et surtout sincère – Arégonde était la seule à connaître un peu de douceur de la part de cette princesse – la fille du roi Lucius approcha doucement sa main prêt de sa joue. Sa mère et les autres servantes étaient plus loin, groupées autour d'un marchand de fleurs. Aeryn ne pouvait pas témoigner autant d'affection pour une servante ; pour qui passerait-elle aux yeux de sa mère jalouse ? « Qu'y-a-t-il ma sœur ? Qu'est-ce qui te préoccupe ? »